Les plus grands amateurs de danse auront compris le sujet de l’article dans le titre. Pour les autres « La fille mal gardée » il s’agit du titre du ballet de fin fin d’année présenté au Grand théâtre de Bordeaux. Et comme toujours c’est un régal ! En plus nous avons eu la chance de visiter les coulisses, donc la plupart de ces photos viennent de l’antre du grand théâtre non accessible au commun des mortels, nous entrons donc dans le palais des anges …
Je vous épargne le topo sur l’histoire de La fille mal gardée que vous pouvez trouver sur le site de l’opéra. Ce que j’ai retenu de cette pré-visite en vrac c’est que le lustre pèse 1,2 tonnes (alors que Vanessa Feuillate 46kg) et représente à lui seul un investissement de taille (et problématique^^), qu’au dessus du plafond de la grande salle il y a un atelier, que les costumes sont faits au sein même de l’opéra et que la vue des toits est absolument fabuleuse.
Concernant le spectacle je me suis ré-ga-lée, si vous avez la chance de voir la version avec Marc-Emmanuel Zanoli (ce n’est pas celui qu’on voit sur les photos car elles ont été prises par Julien Benhamou un soir ou ce n’était pas lui qui dansait, et nous on n’avait pas le droit d’en prendre pendant la représentation hier) vous allez adorer son autodérision dont il fait preuve dans son rôle de femme : la mère Simone. Du coup je pense qu’il est aussi bon comédien que danseur et honnêtement par moment c’est aussi beau que drôle. J’ai spécialement apprécié un tableau dans lequel des « sabots » remplacent les chaussons de danse traditionnel (on les voit sur la dernière image) et c’est juste hallucinant ! Vous penserez à moi en le voyant. :)
D’ailleurs pour la petite anecdote, ce que nous avons appris au rendez-vous presse qui a eu lieu juste avant la représentation, quand Emmanuelle était plus jeune, il allait souvent en vacances chez sa marraine, et elle avait la cassette VHS de ce ballet, qu’il passait en boucle comme un Disney. Il était fasciné par le rôle de la Mère Simone, et du coup le fait de jouer ce personnage pendant 3 représentations (le casting change souvent), il l’a vécu comme un vrai « cadeau de Noël ».
J’aurai peut-être pensé que par moment cela manqué de techniques dans les pas. Pratiquant la danse classique depuis 20 ans (et n’étant pourtant pas capable de faire la moitié du quart de ce qu’on voit sur scène) je garde un œil critique et émerveillé sur la technique pure et dure et c’est vrai que dans le ballet il faut par moment la chercher. Cependant lors de l’entretien d’avant spectacle Vanessa Feuillate expliquait qu’il est très technique de mélanger le jeu d’acteur et la danse sans trop tomber dans le burlesque, et en y réfléchissant je la rejoins totalement. Ce qui n’entache en rien l’esthétique de l’ensemble.
Et comme une image vaut mille mots je vous laisse en photo :)

Quelle chance de visiter le Grand Théâtre !
La fille mal gardée semble » revisitee » mais c’est un beau ballet .
Merci pour les photos.