Remplacement d’Anna Wintour : qui sera la nouvelle icône de la mode ?

La succession à la direction de Vogue ne suit jamais une logique linéaire. Les rumeurs circulent depuis des mois, alimentées par des indiscrétions internes et des mouvements stratégiques au sein du groupe Condé Nast. Chloé Malle, jusqu’ici responsable des pages « Styles » au New York Times, vient d’être officiellement nommée pour prendre la relève.Fille de Candice Bergen et de Louis Malle, elle s’est imposée dans le milieu sans jamais capitaliser sur son héritage familial. Son arrivée à la tête du magazine marque un tournant qui pourrait redéfinir les codes du pouvoir dans la mode.

Un vent de changement souffle sur Vogue : après Anna Wintour, place à la nouveauté

Le remplacement d’Anna Wintour ne ressemble pas à une simple suite hiérarchique. Ce visage, cette frange devenue culte, ces lunettes noires : Anna Wintour a incarné Vogue US à un point presque indépassable. Mais cette transition, méticuleusement préparée par Condé Nast, a secoué les rédactions. Le profil idéal ? Un savant équilibre entre habileté diplomatique, curiosité artistique et ténacité. Avec Chloé Malle, ce profil a un nom. Issue d’une famille où l’art et le cinéma se sont invités à la table depuis toujours, elle ne débarque ni comme une révolutionnaire, ni comme le pur produit du sérail. Entre prudence et audace, ses premiers pas révèlent une intention limpide : renouveler sans effacer. La mode américaine a besoin d’une voix différente, capable d’écouter, d’incarner une ouverture franche sur les bouleversements du secteur. Dès les débuts de Chloé Malle, la rédaction tend l’oreille à des profils inédits, noue des liens avec la jeune création, place les questions de société au cœur du magazine. Préserver le prestige ? Oui, mais lui donner une vitalité nouvelle, telle semble la mission. Les prochains mois annonceront la couleur : Vogue s’engage sur la voie d’une modernité assumée, sans renier ce qui fait sa légende.

Chloé Malle : qui est vraiment la nouvelle patronne du magazine culte ?

À Manhattan, son nom déroute et intrigue. Des observateurs pointus parlent déjà d’elle comme de “la Franco-Américaine la plus discrète de la sphère mode”. Chloé Malle revendique un parcours à cheval sur deux continents : la France du cinéma par son père Louis Malle, l’Amérique du spectacle par sa mère Candice Bergen. Jamais dans l’ombre des projecteurs familiaux, elle a préféré s’inventer elle-même. Diplômée de la Sorbonne, elle s’installe à New York où elle fait parler sa double culture : raffinement européen, pragmatisme new-yorkais. Passée par le New York Times et le Wall Street Journal, Malle ne se limite pas à suivre la tendance, elle relie la mode à ses enjeux souterrains, la questionne, l’élargit. Son réseau s’étend des ateliers parisiens aux soirées confidentielles de Brooklyn. Sa marque de fabrique ? Discrétion et impact.

Pour résumer ce qui fait la différence :

  • Biculturalité affirmée : navigue sans hésiter entre Paris et New York
  • Richesse éditoriale : expérience du terrain couplée à la direction de projets, jusqu’aux nouveaux espaces de narration
  • Regard transatlantique : capte l’air du temps et refuse le superficiel

L’équipe déjà en place observe son arrivée avec reconnaissance et prudence. Chloé Malle n’entend pas simplement perpétuer une histoire écrite sans elle : elle impose sa singularité, façonne déjà discrètement un ton neuf pour ce magazine insomniaque.

De ses débuts à la tête de Vogue : le parcours qui a mené Chloé Malle au sommet de la mode

Issue d’un environnement tissé de cultures croisées, Chloé Malle a suivi son propre itinéraire, loin des effets d’annonce. Son entrée chez Vogue US s’opère sans bruit : enquêtes précises, portraits qui fouillent sous la surface, soin des détails qui font la différence. Sur le terrain, elle écoute, observe, tisse un réseau solide. Image de la directrice froide et distante ? Elle casse le moule. Lorsque vient l’époque Vogue.com, elle saisit le virage numérique : prise en main des réseaux sociaux, animation du podcast “The Run-Through with Vogue” aux côtés de Chioma Nnadi. Sa façon de travailler bouscule l’existant, trace une nouvelle frontière où print et digital cohabitent sans s’opposer. Le magazine s’accorde au tempo urbain, la publicité change de mode, la vidéo s’installe durablement. Cette dynamique se traduit concrètement : audience qui grimpe, nouveaux lecteurs, Vogue séduit bien plus que la génération de l’ère Wintour. Chloé Malle ne perpétue pas la routine : elle apporte une énergie qui repense la discussion, du catwalk à Instagram. Un parcours bâti patiemment entre fidélité et audace.

Groupe de jeunes fashionistas devant un lieu de mode urbain

Quel impact attendre de Chloé Malle sur l’univers de la mode et la culture Vogue ?

À la direction de Vogue, Chloé Malle ne cherche pas à singer le style d’Anna Wintour. Son approche ? Plus fluide, plurielle, un magazine qui change de rythme et de voix. Au sein de Condé Nast, le mot circule : l’ère Miranda Priestly s’efface au profit d’une narration plus collective. Fille d’un tandem transatlantique, Malle bâtit des ponts entre France et États-Unis, prête à favoriser des rencontres inédites. Les prochaines fashion weeks à Paris ou New York pourraient accueillir de nouveaux créateurs, s’ouvrir à des récits approfondis, traiter la mode comme un langage partagé avec d’autres disciplines. Les rendez-vous majeurs, du Vogue World au Met Gala, promettent de briser les automatismes, de faire place à la surprise et à la collaboration créative.

Voici quelques évolutions à guetter au fil des prochains mois :

  • Des rubriques transversales mêlant mode, littérature et photo contemporaine
  • Des liens plus naturels avec le cinéma et la musique
  • Une attention renforcée à la jeune garde créative issue des deux rives de l’Atlantique

Côté campagnes, l’enjeu n’est plus de remplir des pages à tout prix mais de proposer des expériences éditoriales immersives, souvent teintées d’ironie ou de second degré. Porté par Chloé Malle, Vogue semble prêt à s’ouvrir à l’imprévu, à dialoguer avec les avant-gardes, à faire de son prestige une invitation à explorer de nouvelles formes. Le magazine ne s’arrête plus à dicter la tendance : il cherche, il bouscule, il propose. Ce qui hier encore paraissait improbable est désormais à portée de main.

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